Face désormais et exclusivement face à la plage Benoît. Changement de décors complet avec l'autre façade de La Baule : celle à l'opposé des côtés boulevard de l'Océan, boulevard René Dubois, boulevard Hennecart, boulevard Darlu, esplanade François André. Les immeubles longs, contigus, hauts ont laissé place à une succession de villas préservées et des immeubles isolés. Les arbres en front de mer sont nettement plus nombreux. Le trait d'horizon s'en ressent. A tous points de vue. Au point que non seulement l'état de la mer en cet endroit précis de la baie du Pouliguen est en général différent, mais que aussi la sensation visuelle de ne plus être dans la même baie crée la nouveauté.
D'un point de vue marin, il est d'ailleurs plus compliqué de s'y repérer et d'y prendre des amers. Ce territoire est plus celui des engins à moteur (jet ski et skieurs nautiques). Le maigre clapot à marée haute y est pour quelque chose. Les navires à quille ne s'y aventurent pas, sauf à chercher à entrer dans le chenal qui mène au port de La Baule le Pouliguen. Un détour est alors nécessaire, pour contourner cette zone où le banc de sable et gisement de coques est à fleur de quille (à faible tirant d'eau) et en son embout, le massif rocheux délimité par la bouée des Impairs. Franchement, dans ce coin-ci de la baie du Pouliguen, les sensations par temps et météo normale donc par vents d'ouest dominants sont pour le moins bien différentes de ce qu'on peut simultanément vivre au coeur de la baie, et à fortiori dans le couloir de vent qui mène tout droit depuis la pointe de Penchâteau au port en eau profonde de Pornichet.
Par vent de suroît, les conditions sont tout autre. Le vent s'engouffre alors entre le port de Pornichet et l'île de Baguenaud tout là-bas à près de 10 kms en ligne droite depuis la plage Benoît. Dans ces conditions, pas si fréquentes, cette partie de la baie devient le centre nautique idéal pour les funboarders, kite-surfers, et autres planchistes avides de saut de vague et de vitesse. Le banc de sable face plage Benoît permet de naviguer vers le large plein Sud-Ouest en sautant des vagues pouvant atteindre deux bons mètres de hauteur, et au revenir au surf sur parfois plus d'un kilomètre. Pour ceux qui le désirent en prenant un cap résolument Sud-Est, là c'est tout schuss jusque tout là-bas à l'autre bout de la baie, pour des run pouvant atteindre 40 minutes aller-retour à plus de 20 noeuds de moyenne. Les sensations en ces rares occasions sont alors extraordinaires, permettant sauts et surfs dans des conditions pouvant être dantesques. Question sécurité, tout est idyllique puisque les bords Sud-Est permettent en cas de casse d'être rabattus de toute manière sur le sable de la plage mais ... jusqu'à l'autre bout de la baie, jusque sur la plage de Pornichet. Au moins à 5 kms alors vous sépareront du point de départ en longeant la plage à pied.
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