A première vue, en arrivant depuis la baie du Pouliguen, qu'importe le moyen (planche à voile, voilier, catamaran, hors-bord, jet-ski, kayak ...), l'île des Evens peut paraitre hospitalière. Or ce n'est pas le cas.
La côte Est est la plus sûre quelle que soit l'orientation du vent et de la houle. Les vents dominants viennent de l'Ouest, donc de la berge opposée. Par ce côté de l'île on aborde sous le vent, avec généralement vent debout (face au vent).
il faut donc à l'extrême louvoyer jusqu'à la berge. Le champs pour accoster est assez restreint : vers le Sud, c'est la pointe rocheuse de l'île, et vers le centre de l'île c'est le point de convergence des lames qui se croisent et créent un fort courant broyeur.
c'est tout simple : après avoir contourner la berge côté Est, on pointe face à la plage jusqu'à toucher le sable.
La pente de ce côté des Evens est forte. Comprenez qu'on perd asse vite pied, et que l'embarcation est rapidement en eau suffisante pour flotter.
Si aucune aussière ni ancre ne retient l'embarcation, c'est assurément le vent dominant qui l'emmènera vers le large vers les îles de Baguenaud et de la Pierre Percée.
Il se trouve que c'est assez compliqué de faire monter un bateau de quelques centaines de kilos sur une berge de sable avec une forte pente. C'est tout aussi compliqué sinon impossible de le faire redescendre alors que l'engin repose entièrement sur le sable et que la mer s'en est retirée.
La seule solution pour éviter des désagréments est de revenir très fréquemment sur l'embarcation et opérer les manoeuvres requises pour que l'engin ne soit jamais totalement hors de l'eau et toujours en sécurité.
Il n'est pas rare qu'une personne soit d'astreinte pour cette tâche de haute importance.
La dernière solution est de couler l'ancre à quelques dizaines de mètres de la berge et calculer si la mer va monter ou descendre pour ajuster la longueur de l'aussière afin de sécuriser les mouvements de l'embarcation autour de son point d'attache. Auquel cas, pour rejoindre la plage il faudra passer par le mode baignade, ce qui ne présente en général aucun désagrément car tout le monde porte une combinaison de néoprène. Nous sommes en Bretagne.
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